Patrick Bacot pour l'ANACR a rendu hommage aux victimes des lois d’internement.
Le 28 janvier 1941, un ultime convoi emportait vers le camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), 253 militants syndicalistes, derniers détenus au lieu-dit « Scierie de la Prade ». Ce transfert s’inscrivait dans une logique politique qui consistait « à purger la France de ces éléments indésirables sans nationalité ». Après février 1939 et les camps du Roussillon, l’engrenage devait s’accélérer avec un gouvernement de Vichy allant au-devant des désirs de l’occupant, pour faire de ces centres de rétention, un lieu de transit vers les camps de la mort. Républicains espagnols, réfugiés allemands, militants communistes, syndicalistes, patriotes, résistants et juifs auront ainsi transité par le camp de Rivel.
« Les surveillés de l'Aude », comme précisé sur l'ardoise
A l’initiative de l’association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques (Ardiep) et de l’Arac, association républicaine des anciens combattants, le rendez-vous annuel des fils et amis des « indésirables », a permis d’honorer la mémoire des victimes de tous les totalitarismes. La cérémonie s’est déroulée le samedi 7 mai au pied de la stèle érigée près des vestiges du camp, en présence de Jérôme Artigues, maire de Rivel, Serge et Françoise Pagès (Arac), Patrick Bacot (Anacr), Joëlle Chalavoux conseillère départementale, et Marie-Ange Larruy (Parti communiste).
Aux côtés des drapeaux des associations d’anciens combattants, les intervenants ont appelé au souvenir et à l’impérieux devoir de transmettre un passé qui ne doit pas être oublié.
Joëlle Chalavoux pour le Département
Jérôme Artigues, maire de Rivel, présente une canne gravée par un interné du camp
Le Père J. Kemps et Claude Burlinchon
Camp de Rivel
Photo Collection Guy Ilhat